Et pourquoi pas une serre pour élargir votre collection de plantes ?
Quelques lecteurs m’ont demandé de présenter la culture en serres. Bien que cela ne soit pas la vocation de ce site, un tel thème vient répondre à des questions que l’on se pose lorsque l’on entretient un jardin et que l’on aime les plantes.
En effet, à coté des serres qui sont utiles au maraîchage, d’autres serres peuvent aider le propriétaire d’un jardin dans plusieurs situations : l’hivernage, la culture de plantes originaires d’un climat tropical sec, ou de plantes des climats tropicaux humides.
Les serres froides non chauffées pour anticiper les cultures
Elles sont destinées à la protection contre le vent et les intempéries et permettent aussi de concentrer la chaleur des premiers rayons de soleil (effet de serre) dans le début du printemps. Ces serres vont servir pour accélérer le démarrage des cultures potagères, des petits fruits, et aussi de plantes d’ornement. Vous pouvez ainsi gagner jusqu’à 3 semaines.
Leurs formes sont variées
Elles sont posées sur le sol sans aménagement spécifique. Les plus simples sont les serres tunnels (ou serres tonneau) montées avec des arceaux et recouvertes d’un film plastique. Leurs dimensions peuvent être très variables : de 20 cm (pour les tunnels de forçage) à 3 m de hauteur sur une longueur de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres.
Les serres châssis sont plus élaborées avec un cadre posé sur le sol. Ce cadre en bois, en plastique ou en métal porte une ou plusieurs ouvertures souvent réalisées en polycarbonate (matière plastique transparente) ou des matières analogues plus économiques et plus résistantes que le verre.
D’autres serres plus simples, dites mini-serres et destinées aux amateurs se réduisent à une étagère protégée par un plastique et pouvant être couvertes l’hiver par un voile d’hivernage.
Bien sûr, les serres classiques de jardin peuvent assurer le même service avec une surface et un volume plus important. Mais ces serres seront surtout nécessaires si l’on souhaite chauffer pour se rendre indépendant de l’ensoleillement.
Choix et coût
Le coût est variable selon l’équipement choisi, mais le minimum se situe autour de 50 € pour une mini-serre en plastique, un châssis et atteindre jusqu’à 1500 € pour une grande serre tunnel construite de manière soignée.
Le jardinier amateur a intérêt à commencer progressivement par un châssis ou une mini-serre qui ont l’avantage d’un volume réduit permettant un chauffage rapide au soleil et qui sont très résistantes aux intempéries.
Chacun sait qu’un bâtiment couvert de vitres laissant bien passer la lumière du soleil va chauffer rapidement à la condition que la chaleur qui se forme à l’intérieur de la serre ne se dissipe trop vite vers l’extérieur. La chaleur est prisonnière à l’intérieur de la serre par un effet purement mécanique : les vitres empêchent tout simplement l’air chaud d’aller ailleurs ! (l’explication classique de l’effet de serre dans une serre par le blocage des rayons infrarouge par le verre est incorrecte).
Les serres tempérées pour protéger les plantes sensibles
Elles sont destinées à l’hivernage des plantes gélives. Elles sont aussi utilisées pour les boutures, les semis précoces et permettent la levée des graines. Elles demandent une isolation plus importante (double et nécessite un système de chauffage pour maintenir la température à un niveau suffisant pour assurer une température hors gel ou la température adaptée pour les boutures et les semis. Dans ces serres, il faut aussi assurer une humidité relative adaptée aux opérations que l’on souhaite entreprendre.
Ces serres sont caractérisées en général par une structure rigide
Elles sont souvent posées avec une embase sur un sol cimenté. La structure est en aluminium avec des vitrages en verres ou en polycarbonate. La forme classique est basée sur la forme d’une petite maison avec toit et murs couverts de vitrages.
Il faut s’assurer de l’existence d’un système d’aération (lucarnes) pour permettre de moduler la température (et l’humidité).
Plusieurs variantes permettent d’adapter la serre à ses besoins ou à son environnement : une serre adossée à un mur, une mini-serre, une petite serre surélevée qui permet de travailler sans se baisser, … et de nombreuses autres formes qui peuvent satisfaire des approches personnalisées.
Choix et coût
Le prix est fonction de la surface, du volume, des matériaux utilisés (verre, polycarbonate, aluminium, bois, …) et du type de serres (jardin, mini-serre, adossée, avec embase …). Elles sont à monter. Une serre vitrée pourra se situer entre 1000 et 1500 € pour une surface de 8 m², et une serre en polycarbonate de même surface autour de 600 €. Une serre adossée à un mur sera moins chère, mais sa surface est moindre. La serre peut aussi comporter un système automatique de gestion de la température et de l’humidité et les coûts sont alors plus importants.
Il faut aussi prévoir le système de chauffage pour les périodes sans soleil ou pour assurer la chaleur nécessaire aux opérations à prendre en charge.
Les systèmes de chauffage électrique sont économiques si le volume à chauffer est limité. Leur prix d’achat moyen se situe entre 200 et 250 € selon les variantes (sans ou avec ventilateur par exemple).
Les poêles à pétrole pour serres sont moins chers (à l’achat et en fonctionnement) et le choix est varié pour de petites ou grandes serres.
Il faut aussi prévoir thermomètre et hygromètre pour s’assurer régulièrement du bon niveau des paramètres.
Les serres chaudes pour les plantes de climat chaud
Dans nos régions, c’est la solution pour cultiver de nombreuses plantes tropicales : orchidées, broméliacées (comme l’ananas par exemple), fougères exotiques, et de nombreux autres genres. Il convient d’installer une serre chaude avec une température qui ne descend pas en dessous de +18°C. Dès le départ, il faut choisir (on ne pourra pas faire les 2 dans la même serre) le type d’atmosphère de sa serre pour cultiver des plantes de climat humide ou de climat sec. La serre doit être bien isolée avec un verre épais, ou du polycarbonate à double parois. Bien sûr, il faut prévoir un système de chauffage et un régulateur d’humidité.
Choix et coût
En fonction de ce que l’on veut faire, il faut essayer de limiter les volumes pour assurer la maîtrise du chauffage et son coût. L’investissement sur la serre est assez comparable à celui d’une serre tempérée.
Par contre, il faudra compléter par un chauffage performant avec un thermostat. Il convient d’ajouter un système d’humidification (brumisateur par exemple) avec un régulateur d’humidité. Il existe d’ailleurs des appareils qui permettent la régulation conjointe de la température et de l’humidité avec déclenchement des appareils de chauffage, de refroidissement, d’humidification et de ventilation.
Cet aperçu de synthèse, je l’espère, pourra peut-être vous permettre de commencer une réflexion et de démarrer un projet pour conserver vos plantes, et compléter votre jardin par de belles plantes exotiques.
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