Savez-vous comment nourrir vos plantes pour qu’elles fassent de belles fleurs ?

Rédigé par dans Culture

Nous voulons le meilleur pour nos plantes : une belle végétation, de belles fleurs, une croissance rapide … . Tout cela demande que chaque plante soit mise dans un environnement et des conditions adaptés à ses exigences. Bien sûr, pour cela, il faudra assurer une lumière suffisante, de l’eau en quantité adaptée, la température optimale, mais aussi un sol qui apporte les bons éléments nutritifs. Et nos sols ne sont pas toujours bien pourvus en éléments nutritifs surtout si l’on veut des plantes de qualité. Les engrais sont la pour cela. nous pourrons ainsi avoir de belles feuilles vertes en donnant de l’azote, de belles fleurs bien colorées avec du potassium et des racines solides avec du phosphore.

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Mais pour bien utiliser ces engrais, il faut connaître quelques bases.

La nutrition de la plante avec le soleil et les minéraux du sol

Comme tous les êtres vivants, une plante à besoin d’eau (source d’hydrogène et d’oxygène), de carbone pour permettre l’élaboration de la cellulose des cellules qui assurent sa structure. Au cours de la synthèse organique, à ce carbone se combinent de nombreux éléments complémentaires qui entrent dans la constitution des tissus (par exemple azote, potassium, phosphore, calcium, soufre, magnésium, sodium, chlore, …). Par ailleurs certains éléments en petite quantité entrent dans la composition de substances qui assurent la bonne réalisation du métabolisme de la plante comme par exemple le fer, le cuivre, le zinc, manganèse, magnésium … . Il lui faut aussi disposer d’énergie pour faire fonctionner l’ensemble.

Schéma de la nutrition végétale

Schéma de la nutrition végétale

La plante va se procurer le carbone par la photosynthèse qui se déroule dans les parties vertes de la plante et notamment les feuilles. La photosynthèse lui permet de transformer la lumière du soleil en énergie, et ainsi de traiter le gaz carbonique de l’air pour récupérer le carbone en rejetant de l’oxygène. Elle prélèvera l’eau dans le sol. Le gaz carbonique et l’eau sont en général en quantité suffisante.

Tous les autres éléments seront aussi prélevés dans le sol, lequel peut être de composition très variable. Ce sont les racines qui vont absorber ces éléments nutritifs.

Ensuite, le carbone et tous les éléments présents permettront d’élaborer glucides (sucres), protéines, lipides.

Si l’un des éléments est en quantité insuffisante dans le sol, cet élément devient un facteur limitant de la croissance et si il est très inférieur à la dose nécessaire il peut entrainer des carences qui provoqueront des symptômes sur la plante.

Les engrais vont permettre d’assurer une nutrition suffisante, équilibrée, de la plante, et  éviteront les facteurs limitant.

Les engrais : un moyen essentiel pour la nutrition des plantes

Les engrais servent à nourrir la plante. Ils ne sont pas a confondre avec les produits phytosanitaires (insecticides, pesticides, herbicides, …) qui visent a traiter les maladies de la plantes provoquées par les parasites, les virus ou les bactéries.

Les engrais que vous utiliserez peuvent être de 2 origines principales : les engrais organiques d’origine animale ou végétale et les engrais minéraux produits par l’industrie.

Les engrais organiques proviennent de déchets d’abattoirs (sang séché, déchets de poissons, corne torréfiée …) ou de déchets industriels ( boues d’épuration des eaux. Ils peuvent provenir aussi des résidus de végétaux en compost, de purin préparés avec des plantes comme l’ortie, mais aussi de sous-produits de l’élevage comme le fumier.
Les engrais verts sont spécifiques : ce sont des plantes que l’on enfouie dans le sol qui se décomposent et produisent de l’azote et les éléments indispensables a la plante. Les légumineuses (trèfle, luzerne …) sont des engrais verts très recherchés car elles ont des racines qui fixent l’azote de l’air et enrichissent le sol en cet élément.

Les engrais minéraux peuvent provenir de gisements naturels de phosphate ou de potasse. L’industrie chimique va intervenir dans la production d’engrais azotés. Ces engrais peuvent être simples et ne contenir qu’un élément nutritif ou composés avec plusieurs éléments nutritifs.

La composition des engrais

Pour choisir l’engrais, il faut connaître sa composition.
Les engrais chimiques ont une composition maitrisée et ceux que l’on trouve dans le commerce sont faciles à repérer.

Une notice de composition pour un engrais du commerce

Une notice de composition pour un engrais du commerce

Les appellations indiquent (notamment pour les engrais minéraux) leur teneur en azote (symbole chimique N), phosphore (symbole P), et potassium (symbole K), donc NPK. Ce sont les 3 éléments principaux. Un engrais 10 – 5 – 8 contiendra 10% d’azote, 5% de phosphore, et 8% de potasse. D’autres éléments nutritifs secondaires (calcium, soufre, magnésium) ou des oligoéléments (fer, cuivre, chlore, zinc, …) sont aussi indiqués dans la composition. Certains engrais ne peuvent contenir qu’un ou deux éléments.

Enfin, les engrais peuvent être présente sous forme de poudre (soluble ou non), granulés, ou sous forme liquide. La forme liquide étant celle qui agit le plus rapidement. Pour une action de fond, il faut privilégier les formes solides en granulés, et certains engrais sont préparés pour être à libération progressive (appelés engrais retard). Ces engrais permettent une action progressive sans à-coups et sans les risques de brûlures des plantes que l’on a avec un engrais rapide.

 

 

 

 

 

 

 

Les engrais organiques ont des compositions qui peuvent être très variables selon leur origine mais en moyenne on peut tabler sur les compositions suivantes (cliquez sur l‘engrais recherché):

NPK : 6-1-7
NPK : 6-1-5
NPK : 23-10-17
NPK : 0-1-10
NPK : 12-1-1
NPK : 4-20-0
NPK : 12-1-0
NPK : 9-12-4

 

 

Que mettre comme engrais ?

Le mieux est de bien connaitre son sol en le faisant analyser. Cela permet de compléter les éléments manquants et les déficiences. Mais ce n’est pas toujours simple et les variations peuvent être très fortes dans un même jardin. De même, après plusieurs mois de culture, les plantes ont consommé les minéraux et le sol s’appauvrit. C’est encore plus vrai pour une culture en pot.

Aussi, pratiquement, l’apport d’engrais va souvent se faire de manière empirique en apportant les engrais nécessaires à l’objectif que l’on poursuit en évitant les excès. Par ailleurs, on pourra intervenir en essayant de repérer les carences ou en dosant l’engrais en fonction de la phase de la culture.

L’Azote servira à assurer un feuillage abondant, le développement du végétal et la photosynthèse. Son excès entraine l’étiolement, une sensibilité plus grande aux maladies et diminue la mise à fleurs.
Le Phosphore aura une action importante sur la croissance du végétal, le développement racinaire, et la précocité de la floraison. Son excès bloque l’action d’oligo-éléments et ralentit le métabolisme.
Le Potassium favorise la coloration des fleurs, la rigidité des tiges, la résistance aux maladies, la formation de réserves. Son excès a peu de conséquences.

Les symptômes de carences pour les principaux minéraux (cliquez sur le minéral choisi):

Croissance ralentie et faible Plante « rachitique » Jaunissement et chute des feuilles
Faible croissance des racines, de la tige et des rameaux – Floraison retardée – Feuilles violacées – Partie de feuilles nécrosée (noire ou violette) qui ont tendance à s’enrouler sur elles-mêmes
Dépérissement des feuilles à partir du bord – Feuilles qui jaunissent – Tiges et pétioles qui se colorent – Faible résistance au froid et à la sécheresse
Les feuilles les plus âgées présentent les premiers symptômes de tâches jaunes brun avec un bord brun – La croissance des nouveaux tissus est ralentie
Mêmes effets que les carences en potassium
Taches sur les feuilles

En fonction de l’observation de ces symptômes, vous pourrez agir en ajoutant l’engrais qui vous semble le mieux adapté. Attention, les excès d’engrais provoquent aussi des dommages à la plante. Il faut donc être très mesuré dans l’utilisation de ceux-ci.

Le mieux est de mettre régulièrement de l’engrais, de manière modérée.
Pour l’Azote, il convient de prévoir un apport sous forme organique à l’automne (par exemple fumier, compost, ou autres) au pied des plantes avec un griffage du sol. Au printemps, prévoir quelques doses d’engrais chimique (en utilisant de l’engrais retard). Pour les doses, suivez les indications des fabricants.
Pour le Phosphore et le Potassium, mettre de l’engrais à l’automne au pied des plantes (en griffant le sol pour que les éléments pénètrent, sans jamais les enfouir profondément). L’action se fait lentement et de manière prolongée et ces engrais permettront une reprise plus rapide au printemps.

 

Pour les autres éléments qui doivent être apportés en infime quantité, assurez-vous que les engrais que vous utilisez prévoient des compléments pour ces minéraux.

Enfin, n’oubliez jamais que dans le domaine de l’horticulture, malgré votre intervention la plus complète, 1 seul élément qui manque pourra limiter l’action de tous les autres. C’est le facteur limitant qu’il faut toujours essayer de traquer !

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